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Mardi 18 juin à 19h30 : rencontre avec Anne Clerval

Nous avons le plaisir de vous convier, à un mois des Jeux Olympiques, à une rencontre-débat autour du nouveau livre d’Anne Clerval.

Anne Clerval est enseignante-chercheuse en géographie à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Elle a fait sa thèse de doctorat sur la gentrification de Paris à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Son travail s’inspire de la géographie radicale anglophone, et en particulier des analyses de la gentrification à New York menées par Neil Smith, élève de David Harvey.

Résumé :
Les aménagements urbains pour les Jeux olympiques 2024 ont suscité de vives résistances, notamment à Saint-Denis et Aubervilliers, au nord de Paris. Mais, au-delà des JO, c’est un immense projet de renouvellement urbain qui se profile avec le Grand Paris d’ici 2030. Dans les banlieues populaires, de nombreuses habitantes et habitants sont expulsés, expropriés de leur maison, relogés dans un autre logement social et doivent laisser place aux 68 futures gares du nouveau réseau de transport du Grand Paris Express.

Autour de chacune de ces gares, de grands projets urbains prévoient la démolition de milliers de logements sociaux, reconstruits plus loin, plus chers, tandis que les prix immobiliers augmentent rapidement dans le parc privé. En décalage complet avec les besoins des classes populaires qui se paupérisent depuis des décennies, la Métropole du Grand Paris se construit pour tenir son rang dans la concurrence internationale, en rentabilisant le sol urbain et en cherchant à attirer de nouveaux investisseurs. À partir d’une enquête de terrain menée autour des futures gares de huit communes de proche couronne, ce livre raconte l’histoire vue par les perdants de cette opération.

Anne Clerval

Mercredi 15 mai à 19h30 : rencontre avec Chloé Delaume

Nous avons le plaisir de vous convier à une rencontre avec Chloé Delaume.

Née en 1973, Chloé Delaume est l’autrice d’une œuvre importante et variée, saluée par la critique et le public. Elle a reçu le prix Décembre pour Le Cri du sablier (2001), et son prix Médicis pour Le Cœur synthétique (2020) a été un grand succès de librairie. Son dernier roman, Pauvre Folle, est paru aux éditions du Seuil (2023).

Résumé :
Comment c’est possible, personne n’en sait rien ; c’est en train d’arriver, c’est tout. Ainsi, très soudainement, un certain nombre de filles et de femmes ont la capacité psychique de faire imploser les phallus. Ces super héroïnes d’un genre particulier ont pour nom les Phallers. Violette a dix-sept ans et se serait bien passée de cet étrange pouvoir. Mais elle aimerait, comme toutes, apporter une réponse à cette question cruciale qui hante notre société : comment fait-on pour que les hommes cessent de violer ?

Chloé Delaume

Mercredi 3 avril à 19h30 : rencontre avec Hélène Lanscotte

Nous recevons la poétesse Hélène Lanscotte autour de son dernier livre :

Ma femme, cette animale

Hélène Lanscotte, née en 1960, vit tantôt à Paris, tantôt dans le Lot. Poétesse, écrivaine, elle publie Simplement descendu d’un étage (Cheyne), Portraits Sauvages, Rouge Avril, Pas prête (L’Escampette), Ajours (Isabelle Sauvage), J’aime pas les contes, (Albin Michel Jeunesse), Fringales (Arléa) ainsi que des poésies dans les anthologies récentes du Castor Astral et des entretiens avec la peintre Claire Basler. Comédienne-lectrice, elle fait entendre la langue des écrivain(e)s, en lectures solo, complicité musicienne, chorégraphique ou encore en duo performatif. Artiste associée au collectif Les Souffleurs commandos poétiques, elle participe de ses créations en France et à l’étranger.

Ma femme, cette animale :
Le mystère d’Autrui sera-t-il jamais résolu ? Et surtout, doit-on réellement percer son insondabilité pour continuer de l’aimer ? Autant de questions qui animent l’Homme et trouvent des fragments de réponses dans le recueil de poésie en prose Ma femme, cette animale. Dernière perle des éditions Cheyne, l’ouvrage explore les tréfonds du regard amoureux et de l’identité mouvante voire schizophrénique de l’être cher.

Extrait :
« Ma femme crie. Elle crie à petits cris plutôt qu’à grands cris. Elle crie quand elle souffre. Elle crie de surprise, de frayeur subite, de joie, rarement de colère. Ses cris racontent différemment sa voix. Elle dit qu’elle s’en étonne, s’en effraie parfois. Elle ajoute que les cris des autres l’impressionnent énormément et qu’aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle a toujours sursauté et tremblé aux cris d’autorité ou de disputes.
Ma femme a plusieurs registres de bêtes dans sa voix. Mais surtout plusieurs oiseaux. J’ai en tête leurs inflexions, de la plus grave à la plus aiguë, leur longueur comme leur brièveté, leur mélodie aussi. »

Hélène Lanscotte

Samedi 30 mars à 11h : rencontre avec le dessinateur BD Johan G. Louis

Nous rencontrons Johann G. Louis, auteur, dessinateur et coloriste de bandes dessinées, autour de sa dernière BD parue en avril 2023 :

Swamp – Un été dans le bayou

qui a reçu plusieurs nominations : Prix de la critique ACBD, Sélection Pépites au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.

En septembre 2018 il avait sorti un roman graphique sur la vie de la chanteuse Fréhel aux Editions Nada.

Résumé de Swamp – Un été dans le bayou :
Louisiane, fin des années 1930. Dans la touffeur du bayou, où il ne se passe jamais rien, deux amis, tous deux âgés de dix ans, Red et Otis, assistent au meurtre d’un noir. Ils se lient aussi d’amitié avec une petite fille pleine de secrets, Shelley. Ces trois enfants que tout sépare (un blanc, un noir, une fille) vivent un été inoubliable et fondateur. Un grand récit romanesque qui fleure bon la littérature américaine (Mark Twain, Harper Lee, Truman Capote).

Johan G Louis

Jeudi 28 mars à 19h30 : rencontre avec Pierric Bailly

Dans le cadre du festival Hors Limites, festival littéraire en Seine-Saint-Denis, nous avons le plaisir d’accueillir Pierric Bailly autour de son dernier roman :

La foudre

Pierric Bailly est né dans le Jura. Il a publié quatre romans aux éditions P.O.L dont L’homme des bois (2017).

Pierric Bailly

[Hors les murs] Samedi 23 mars à 18h à la Médiathèque Persepolis : parcours de lecture avec Marie NDiaye

Se plonger dans les textes de Marie NDiaye, c’est faire l’expérience de l’oblique, de l’ambivalent, du trouble. Étrangeté des mondes qu’elle dépeint, de la façon dont ses personnages interagissent, et de son écriture, surtout. La langue très élaborée de ses livres est une chambre d’échos façonnés par différents genres et plusieurs registres, intégrant par exemple les codes narratifs du conte et du merveilleux, de la tragédie grecque et du chant.

Les chemins de Marie NDiaye ne sont pas ceux des autres, et encore moins des grandes voies toutes tracées – ce qui fait sa place toute singulière dans le paysage littéraire français.

La librairie tiendra un stand de livres.

Evènement Hors limites

Marie Ndiaye

[Hors les murs] Samedi 16 mars à 16h : lecture musicale à la Médiathèque Lucie-Aubrac avec Anne-Laure Bondoux & Sean Seago

Saga familiale implantée dans la campagne du Morvan, l’histoire des Balaguère est celle d’une lignée d’hommes dont la violence intrinsèque se transmet de père en fils, et dont les soubresauts de l’Histoire viennent lourdement frapper leurs destins : deux Guerres mondiales, la Guerre froide, mais aussi la guerre d’Algérie et la crise du SIDA. De ces tranches de vies mêlées à l’Histoire du siècle, Anne-Laure Bondoux livre un roman intergénérationnel à partager entre adultes et adolescents, qui démontre l’importance de la transmission verbale pour rompre un cercle infernal, comme condition indispensable à un nouvel avenir.

Lecture de l’autrice entremêlée de musiques originales et de chansons du répertoire jouées par Sean Seago. Médiathèque Lucie-Aubrac, 13-15 rue Eugène-Berthoud à Saint-Ouen.

La librairie tiendra un stand de livres.

Evènement Hors limites

Anne-Laure Bondoux

Jeudi 14 mars à 19h30 : rencontre avec Dimitri Manessis

Nous rencontrons l’historien Dimitri Manessis autour du livre

Avec tous tes frères étrangers

Ce livre, écrit en collaboration avec Jean Vigneux, revient sur les actions, les origines et la longue histoire du groupe dit « L’Affiche rouge », à savoir les résistants communistes étrangers qui défendaient Paris, Lyon, Grenoble, Toulouse contre les nazis et qui furent traqués et fusillés au Mont-Valérien en février 1944. À l’heure de la panthéonisation de Missak Manouchian, rappeler leur histoire et leur rendre hommage relève de l’évidence.

Dimitri Manessis

[Hors les murs] Dimanche 3 mars à 17h50 : ciné-rencontre à l’Espace 1789 avec Océan, autour de « Faire Famille « 

OCEAN, saison 3 : Faire famille – De Océan – Avec Océan, Sophie-Marie Larrouy – 1h35, série documentaire

« Faire Famille » quand on n’est pas dans le schéma traditionnel du couple amoureux hétéro, c’est comment ? Est-ce que deux meilleur.e.s potes qui vivent sur le même palier ça peut devenir une famille ? Océan et sa meilleure amie Sophie-Marie Larrouy vont interroger leur lien d’amitié, leur désir d’enfant et leur capacité à s’engager ensemble, allant à la rencontre de personnes qui ont fait famille « autrement » pour s’en inspirer et inventer leur propre modèle.

Dans le cadre du festival « Regards Satellites », l’Espace 1789 organise dimanche 3 mars à 17h50 une soirée consacrée à la troisième saison de la série documentaire réalisée par Océan, Faire Famille. La projection des 5 épisodes sera suivie d’un échange en salle avec Océan et sous réserve, Sophie-Marie Larrouy.

La librairie tiendra un stand de livres sur le genre, la diversité des familles (deux papas, deux mamans, coparentalité, les transidentités, les parcours de transition, la question de la transphobie, etc.).

Espace 1789, 2 rue Alexandre Bachelet, Saint-Ouen

Regards satellites

Jeudi 8 février à 19h30 : rencontre avec Guillaume Deswarte autour de « Mes merveilles » de Else Lasker-Schüler

Nous sommes ravis de vous convier à notre rencontre autour du recueil publié aux éditions Héros-limite Mes merveilles, de la poétesse Else Lasker-Schüler (1869 -1945), figure de proue de l’avant-garde du modernisme et de l’expressionnisme allemand.

Le traducteur, Guillaume Deswarte, nous fera découvrir l’intimité d’une œuvre qu’il a côtoyée durant de longs mois.

Ce recueil, paru pour la première fois en 1911, condense l’essentiel d’un élan poétique rattaché aux mouvements artistiques berlinois du début du 20e siècle. En effet, l’intérêt de l’œuvre provient en partie du contexte historique agité au sein duquel elle a vu le jour ; moment charnière préfigurant l’apocalypse en gestation … les deux guerres mondiales qui ont secoué le siècle. Else Lasker-Schüler, sans aucun doute, fait partie de cette génération qui a connu de près la montée du nazisme en Allemagne. Une génération en quête de rédemption, acquise au nihilisme de son temps, qui voyait dans l’art l’activité métaphysique suprême. Mais rien n’y fit, face au désastre à venir…

Enfin, nous évoquerons aussi et surtout, l’exercice si particulier que représente la traduction poétique : le rapport du traducteur au jeu des rythmes et des sonorités, et, en règle générale, à un langage qui n’est pas le sien ; mais qu’il s’approprie et nous restitue pourtant par le truchement de sa propre sensibilité. Ce faisant, à quelles difficultés se confronte-t-il ? La traduction est-elle un acte nous permettant d’approcher l’altérité d’une parole ? Où commencent et s’achèvent les frontières ineffables du langage ? La poésie est-elle intraduisible ? « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire » écrivait Wittgenstein dans le célèbre Tractacus.

Voici, entre autres, quelques-uns des thèmes qui seront abordés durant la rencontre.

Nous avons hâte de vous y voir et d’en discuter avec vous. Apéro et bonne humeur au programme !

Mes merveilles - Else Lasker-Schüler