Archives mensuelles : avril 2024

Mardi 18 juin à 19h30 : rencontre avec Anne Clerval

Nous avons le plaisir de vous convier, à un mois des Jeux Olympiques, à une rencontre-débat autour du nouveau livre d’Anne Clerval.

Anne Clerval est enseignante-chercheuse en géographie à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Elle a fait sa thèse de doctorat sur la gentrification de Paris à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Son travail s’inspire de la géographie radicale anglophone, et en particulier des analyses de la gentrification à New York menées par Neil Smith, élève de David Harvey.

Résumé :
Les aménagements urbains pour les Jeux olympiques 2024 ont suscité de vives résistances, notamment à Saint-Denis et Aubervilliers, au nord de Paris. Mais, au-delà des JO, c’est un immense projet de renouvellement urbain qui se profile avec le Grand Paris d’ici 2030. Dans les banlieues populaires, de nombreuses habitantes et habitants sont expulsés, expropriés de leur maison, relogés dans un autre logement social et doivent laisser place aux 68 futures gares du nouveau réseau de transport du Grand Paris Express.

Autour de chacune de ces gares, de grands projets urbains prévoient la démolition de milliers de logements sociaux, reconstruits plus loin, plus chers, tandis que les prix immobiliers augmentent rapidement dans le parc privé. En décalage complet avec les besoins des classes populaires qui se paupérisent depuis des décennies, la Métropole du Grand Paris se construit pour tenir son rang dans la concurrence internationale, en rentabilisant le sol urbain et en cherchant à attirer de nouveaux investisseurs. À partir d’une enquête de terrain menée autour des futures gares de huit communes de proche couronne, ce livre raconte l’histoire vue par les perdants de cette opération.

Anne Clerval

Mercredi 15 mai à 19h30 : rencontre avec Chloé Delaume

Nous avons le plaisir de vous convier à une rencontre avec Chloé Delaume.

Née en 1973, Chloé Delaume est l’autrice d’une œuvre importante et variée, saluée par la critique et le public. Elle a reçu le prix Décembre pour Le Cri du sablier (2001), et son prix Médicis pour Le Cœur synthétique (2020) a été un grand succès de librairie. Son dernier roman, Pauvre Folle, est paru aux éditions du Seuil (2023).

Résumé :
Comment c’est possible, personne n’en sait rien ; c’est en train d’arriver, c’est tout. Ainsi, très soudainement, un certain nombre de filles et de femmes ont la capacité psychique de faire imploser les phallus. Ces super héroïnes d’un genre particulier ont pour nom les Phallers. Violette a dix-sept ans et se serait bien passée de cet étrange pouvoir. Mais elle aimerait, comme toutes, apporter une réponse à cette question cruciale qui hante notre société : comment fait-on pour que les hommes cessent de violer ?

Chloé Delaume

Mercredi 3 avril à 19h30 : rencontre avec Hélène Lanscotte

Nous recevons la poétesse Hélène Lanscotte autour de son dernier livre :

Ma femme, cette animale

Hélène Lanscotte, née en 1960, vit tantôt à Paris, tantôt dans le Lot. Poétesse, écrivaine, elle publie Simplement descendu d’un étage (Cheyne), Portraits Sauvages, Rouge Avril, Pas prête (L’Escampette), Ajours (Isabelle Sauvage), J’aime pas les contes, (Albin Michel Jeunesse), Fringales (Arléa) ainsi que des poésies dans les anthologies récentes du Castor Astral et des entretiens avec la peintre Claire Basler. Comédienne-lectrice, elle fait entendre la langue des écrivain(e)s, en lectures solo, complicité musicienne, chorégraphique ou encore en duo performatif. Artiste associée au collectif Les Souffleurs commandos poétiques, elle participe de ses créations en France et à l’étranger.

Ma femme, cette animale :
Le mystère d’Autrui sera-t-il jamais résolu ? Et surtout, doit-on réellement percer son insondabilité pour continuer de l’aimer ? Autant de questions qui animent l’Homme et trouvent des fragments de réponses dans le recueil de poésie en prose Ma femme, cette animale. Dernière perle des éditions Cheyne, l’ouvrage explore les tréfonds du regard amoureux et de l’identité mouvante voire schizophrénique de l’être cher.

Extrait :
« Ma femme crie. Elle crie à petits cris plutôt qu’à grands cris. Elle crie quand elle souffre. Elle crie de surprise, de frayeur subite, de joie, rarement de colère. Ses cris racontent différemment sa voix. Elle dit qu’elle s’en étonne, s’en effraie parfois. Elle ajoute que les cris des autres l’impressionnent énormément et qu’aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle a toujours sursauté et tremblé aux cris d’autorité ou de disputes.
Ma femme a plusieurs registres de bêtes dans sa voix. Mais surtout plusieurs oiseaux. J’ai en tête leurs inflexions, de la plus grave à la plus aiguë, leur longueur comme leur brièveté, leur mélodie aussi. »

Hélène Lanscotte